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Un derby attendu vendredi soir : l’AJ Auxerre est prête à jouer la « guerre de Troyes » à son avantage à l’extérieur

« La victoire appelle à la sérénité ! Le nouveau coach de l’AJ Auxerre, Christophe PELISSIER, n’en manque pas et reste très concentré avant le délicat déplacement à Troyes vendredi soir où il faudra « mettre l’adversaire en difficulté »… ». « La victoire appelle à la sérénité ! Le nouveau coach de l’AJ Auxerre, Christophe PELISSIER, n’en manque pas et reste très concentré avant le délicat déplacement à Troyes vendredi soir où il faudra « mettre l’adversaire en difficulté »… ». Crédit Photo : Thierry BRET.

La victoire contre l’AC Ajaccio à peine savourée, le nouvel entraîneur de l’AJ Auxerre remobilise ses troupes pour le round d’après. Celui qui opposera vendredi soir le club de l’Yonne au voisin aubois, l’ESTAC, à l’extérieur. Un derby plutôt prometteur sur le papier entre le douzième et le seizième de Ligue 1, les deux formations ayant besoin de points. Une rencontre que Christophe PELISSIER se prépare à vivre avec sérénité et sans complexe aucun…

 

AUXERRE : Gagner, n’est-ce pas là l’essentiel lorsque l’on est l’entraîneur d’une équipe de football ! Le succès obtenu de brillante manière face aux Corses de l’AC Ajaccio, dimanche dernier, ne l’a visiblement pas troublé plus que cela outre mesure. Oui, la satisfaction sur l’instant était évidente. Mais, le nouveau coach de l’AJ Auxerre reste bien les deux pieds fermement arrimés sur le sol avant d’entamer la quatorzième journée de ce long championnat parmi l’élite nationale : « ce n’est rien par rapport à ce qui nous attend devant nous ! ».

Personne ne contestera donc la victoire logique de l’AJA face aux modestes Corses la semaine passée. De quoi redonner du baume au cœur à ces joueurs icaunais qui couraient après le succès depuis plusieurs semaines. Mais, le déplacement chez le voisin aubois, dans ce passionnant derby qui se profile, est abordé sous le sceau de la concentration.

 

L’AJ Auxerre va tout tenter pour mettre en difficulté l’adversaire…

 

Depuis lundi, les protégés de Christophe PELISSIER répètent leurs gammes, enchaînant les séances d’entrainement pour arriver vendredi soir à Troyes avec la ferme intention de conserver la dynamique. A l’exception des blessés et des exclus.

Face aux Auxerrois une surprenante formation troyenne qui aura tenu la dragée haute au Parc des Princes, contre le Paris Saint-Germain et son armada de cadors du ballon rond, samedi dernier. Un score fleuve, 4 à 3, qui excusez du peu au vu de la physionomie de la rencontre aurait pu connaître une toute autre fin dans la capitale !

Bref, fort de ce résultat plus qu’honorable obtenu face à la formation financée par le Qatar l’accueil dans l’Aube risque donc d’être électrique pour les joueurs de l’Yonne qui pointent à quatre longueurs de leurs voisins.

L’analyse qu’en fait Christophe PELISSIER est claire : « les Troyens possèdent un système de jeu de qualité, tant au niveau technique, la force et la puissance… Notre objectif est de mettre en difficulté notre adversaire ».

 

Une phase de découverte réciproque entre le coach et les joueurs…

 

L’une des priorités du coach haut-garonnais était de prendre le maximum de points lors des trois journées le séparant de la très longue trêve hivernale, imputable à la Coupe du Monde se déroulant au Qatar dès la mi-novembre. La partie liminaire de l’objectif s’est déjà concrétisé après le gain de la partie face à l’AC Ajaccio. Le second chapitre est donc prévu d’ici la fin de semaine contre Troyes. Avant de continuer avec le déplacement à Paris pour y affronter l’épouvantail du PSG le 13 novembre.

Fraîchement arrivé à Auxerre pour y remplacer Jean-Marc FURLAN, Christophe PELISSIER avoue prendre ses marques et se situer dans une phase de découverte avec les joueurs. Une phase de découverte réciproque, plaisante-t-il, lors de la conférence de presse d’avant-match.

S’il redoute rencontrer deux à trois équipes qui lui apparaissent être au-dessus du lot, a contrario, l’ancien entraîneur de Lorient et d’Amiens ne craint personne. « Nous sommes capables de montrer de belles choses, nous abordons ce championnat sans aucun complexe même si nous sommes étiquetés promu… ».

 

Une nouvelle ère débute à l’Abbé Deschamps…

 

Un statut qui ne doit pas, certes, faire tourner les têtes lorsque le succès survient avec trop d’euphorie mais qui n’invite pas nécessairement à la sinistrose.

« Il ne faut pas se mettre la pression, concède-t-il, il suffit simplement de bien gérer la stabilité émotionnelle sur le terrain, ce qui fut le cas lors du match contre Ajaccio… ».

Christophe PELISSIER se veut positif, « il faut donner le maximum à chaque match», parle de fierté lorsque l’on est un joueur qui porte le maillot de l’AJA et qui va affronter un concurrent direct à la course au maintien.

Quant aux jeunes joueurs, le coach s’intéresse à eux, avec son staff, suivant de près leurs évolutions au sein de la réserve. « Ils ont besoin de temps de jeu, c’est ainsi qu’ils vont progresser… ».

Calme, détendu, Christophe PELISSIER donne un aperçu de sa sérénité lors de cet exercice oratoire face aux journalistes, où il aborde son approche du coaching, et sa vision de la « préparation intégrée ». La manière dont il travaille avec son staff.

« J’aime avoir de la confrontation avec le staff, souligne-t-il, mais au final, c’est ma voix qui porte même si personne ne possède la vérité… La tactique d’une rencontre me revient mais l’animation de jeu est proposée par mes adjoints…».

Une nouvelle ère commence à l’Abbé Deschamps ; elle prend forme tout doucement mais déjà de manière efficiente après le premier match gagné par la nouvelle équipe la semaine dernière.

De quoi rassurer les supporters avant la « guerre de Troyes » qui aura bel et bien lieu ce vendredi soir à 21 heures…

 

Thierry BRET