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La CCI organise une visite de la station auxerroise : un bon bol…d’hydrogène pour les Positives Entreprises !

« En compagnie de Philippe FOLLET, l’un des responsables de développement chez HYNAMICS, la communauté des Positives Entreprises de la CCI  – ils étaient plus de 70 personnes, un record – a découvert les arcanes de la station de fabrication et de production d’hydrogène, implantée à Auxerre… ». « En compagnie de Philippe FOLLET, l’un des responsables de développement chez HYNAMICS, la communauté des Positives Entreprises de la CCI – ils étaient plus de 70 personnes, un record – a découvert les arcanes de la station de fabrication et de production d’hydrogène, implantée à Auxerre… ». Crédit Photos : Thierry BRET.

Affluence record pour les membres de la communauté des Positives Entreprises, chère à la chambre consulaire départementale. Ce sont en effet plus de soixante-dix entrepreneurs et encadrants qui ont profité de ce trente-et-unième brunch pour satisfaire leur curiosité autour d’une ressource énergétique dont on nous parle quasiment à longueur de journée en Bourgogne Franche-Comté et dans l’Auxerrois, l’hydrogène !

 

AUXERRE : Voilà une trente-et-unième édition des fameux « brunchs » de la Chambre de Commerce et d’Industrie de l’Yonne qui ne manque pas d’air ! Une découverte de la station de production et de distribution d’hydrogène, implantée au nord-est d’Auxerre, non loin de la Pépinière d’entreprises.

La première de ces réalisations en France qui est opérationnelle depuis l’automne 2021. Une présence symbolique qui traduit l’engagement des territoires de la Bourgogne Franche-Comté à développer coûte que coûte cette ressource énergétique ayant des applications tant dans la mobilité – c’est le cas dans l’Auxerrois avec l’alimentation des transports collectifs dont cinq bus du réseau LEO – que sur le parc immobilier collectif, voire entrepreneurial.

 

Une fabrication d’hydrogène assurée par de l’électricité propre…

 

Exploité par HYNAMICS, l’une des nombreuses filiales du groupe EDF, le site auxerrois baptisé astucieusement « AuxHyGen » a été inauguré le 13 octobre 2021 en grande pompe. On se souvient de cet évènement qui fut largement relayé dans les colonnes des médias de France et de Navarre. Auxerre devenait ce jour-là le point de convergence hexagonal de l’intérêt porté à la ressource énergétique, symbolisant l’avenir.

Sur le site, il se produit de l’hydrogène vert par le procédé de l’électrolyse. Un processus de fabrication qualifié de « propre » qui ne rejette que de l’eau et de l’oxygène, et surtout n’émet aucune nuisance sonore. Ce qui aurait pu inquiéter légitimement les riverains. D’autant que cet hydrogène bénéficie d’une électricité 100 % énergie renouvelable obtenue à partir de parcs éoliens, de panneaux photovoltaïques, voire des barrages installés dans le Morvan.

 

 

D’une puissance d’un Mégawatt, l’électrolyseur assure la production de 400 kg d’hydrogène journalier. Une quantité suffisante pour alimenter en les rechargeant les cinq bus du réseau urbain LEO qui sont exploités par TRANSDEV.

Auxerre n’est d’ailleurs plus la seule ville de la contrée régionale à profiter de ce site novateur. Belfort, un territoire déjà très avancé dans l’exploitation de l’hydrogène depuis de nombreuses années, inaugure cette semaine sa propre station de production et de distribution, à l’identique de celle de la capitale de l’Yonne.

Les perspectives en termes d’emplois ne sont pas négligeables autour de cette ressource novatrice dans ses usages du quotidien : on évoque la possibilité de 150 000 emplois créés dans la filière à horizon 2050.

 

 

L’équivalent budgétaire du centre de formation de l’AJA pour ériger la station !

 

Responsable du développement territorial H2 Grand Est et Bourgogne Franche-Comté HYNAMICS, Philippe FOLLET assurait la visite de l’endroit qui n’est in fine guère photogénique.

Toutefois, les informations qu’il devait délivrées, notamment sur les coûts de conception d’une telle station – dix millions d’euros, soit l’équivalent du centre de formation de l’AJ Auxerre plaisanta l’un des visiteurs ! – titillèrent les esprits.

Idem lorsque l’orateur annonça le prix d’acquisition d’un bus à hydrogène (de l’ordre de 600 000 euros environ) comparé à celui d’un bus propulsé de manière thermique à partir du diesel, soit 200 000 euros.

Malgré les aides européennes et nationales qui viennent soutenir ces projets de transition écologique, pourtant ô combien nécessaire pour la sauvegarde de la planète et de ses écosystèmes, il en coûtera 30 % plus cher pour circuler collectivement à l’avenir qu’avec les motorisations précédentes utilisant l’énergie fossile. Mais, la préservation de notre environnement et de notre santé ne le mériterait-il pas ?

 

Thierry BRET