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Les « Moissons de l’Emploi » se concluent après une collecte riche en informations utiles et pratiques…

« Pilotées conjointement par la Maison de l’Emploi de l’Auxerrois et Pôle Emploi, les « Moissons de l’Emploi » se sont conclues sur une note positive avec la mobilisation de 155 participants qui ont collecté 384 offres tout secteur professionnel confondu. Des résultats très satisfaisant pour le président de la Maison de l’Emploi de l’Auxerrois, Guy PARIS, élu de la Ville, qui aimerait bien partager les vertus bénéfiques de ce concept avec d’autres structures sensibilisées dans l’Hexagone… ». « Pilotées conjointement par la Maison de l’Emploi de l’Auxerrois et Pôle Emploi, les « Moissons de l’Emploi » se sont conclues sur une note positive avec la mobilisation de 155 participants qui ont collecté 384 offres tout secteur professionnel confondu. Des résultats très satisfaisant pour le président de la Maison de l’Emploi de l’Auxerrois, Guy PARIS, élu de la Ville, qui aimerait bien partager les vertus bénéfiques de ce concept avec d’autres structures sensibilisées dans l’Hexagone… ». Crédit Photos : Thierry BRET.

Uniques en France alors que leurs origines proviennent d’Alsace, ces collectes d’offres d’emploi glanées auprès des entreprises de l’Yonne ont suscité, comme à chaque édition, un très net engouement. Et même s’ils furent un peu moins nombreux que la saison dernière (155 personnes recensées), les participants de cette cuvée 2018 ont su donner corps et âme pour obtenir de précieux renseignements sur les besoins actuels de recrutement de tout type d’entreprises. Une démarche personnelle particulièrement complexe à mettre à profit qui devait se solder par l’identification de 384 offres…

AUXERRE : Au-delà du simple fait de prospecter et de dénicher des offres professionnelles dont certaines sont totalement méconnues de Pôle Emploi, le concept transcende les populations privées de travail en les motivant et en les responsabilisant. Cette quête après un Graal parfois difficile à approcher est vertueuse à bien des égards. Non seulement, elle rompt l’isolement que vivent bon nombre de « chercheurs de boulot ». Mais, en outre, elle représente la juste illustration de la cohésion sociale et de la solidarité, nécessaires au rebond de cette typologie de personnes qui ne doit pas se résumer à la reconnaissance de statistiques mensuelles.

La solidarité, j’y reviens : on moissonne pour l’autre !

Depuis que le concept a pris son rythme de croisière, les regards sur les demandeurs d’emploi ont changé. Surtout auprès des employeurs qui voient en ces pèlerins d’un genre nouveau des personnes volontaires, des gens qui se bougent et ne restent pas béats et passifs à attendre que la Providence leur tombe enfin dessus tout cru.

Cette année, et malgré la défection de la Communauté de l’Avallonnais (seule la ville d’Avallon avait confirmé sa présence au projet), ce sont les sites d’Auxerre, d’Avallon et de Joigny qui ont reçu les « moissonneurs » dans leurs entreprises. Un total de cent cinquante-cinq collecteurs dont 57 % de femmes. Question tranche d’âge, la majorité de ces participants (43 %) se situait entre 26 et 45 ans. 39 % intégraient la catégorie des seniors, soit plus de 45 ans. Les moins de 26 ans ne furent in fine que 18 %.

Plus surprenante, la répartition par niveaux d’études. 29 % se situaient au-delà de bac + 2. Le niveau VI agglomérait une forte proportion de candidats pour 42 %. Quant à la solidarité, elle est constante. Tout au long de l’année. Depuis la phase préparatoire du concept, c’est-à-dire les semaines qui précèdent l’exercice de collecte. Mais aussi, durant les Moissons, avec le concours des très nombreux partenaires de la sphère institutionnelle et économique qui entourent ce processus. De prime abord, les collectivités et l’Etat.

Les présences de Muriel VERGES-CAULET, représentant la Région, de Valérie LEUGER, pour le Département ou de M. DESCHAMPS, de la Ville d’Avallon confirmèrent l’engagement de ces structures à ce concept décliné depuis plusieurs saisons par la Maison de l’Emploi de l’Auxerrois et Pôle Emploi. Un engagement qui se traduit dans les faits par le financement de l'opération, sans lequel rien ne pourrait se faire.

« Quand cent personnes retrouvent un travail, directement ou indirectement à partir des « Moissons », et qu'ensuite leurs ressources (c’est-à-dire le salaire) est le fruit de leur activité professionnelle et pas celui d'allocations dites sociales au sens large du terme, les « Moissons » représentent alors un coût d'environ 1 000 euros par personne en emploi, déclara Guy PARIS, président de la Maison de l’Emploi de l’Auxerrois et premier adjoint à la Ville d’Auxerre, combien économiser en face en aide sociale ? ».

Des résultats probants, une fois encore…

Au cours de son intervention, Guy PARIS prit soin de comparer les deux dernières éditions au niveau de leurs résultats. En 2017, les « Moissonneurs » avaient collecté 113 offres d’emploi inconnues des services de Pôle Emploi. Pour ce nouvel épisode, sur les 384 offres récupérées, 115 intégraient la catégorie des offres cachées. Cinquante-quatre d’entre elles étofferont le site de l’agence pour l’emploi.

« Nous constatons toujours des réticences du côté des employeurs à diffuser largement leurs offres, analysait le président de la Maison de l’Emploi de l’Auxerrois.

Poursuivant sur l’énoncé des statistiques, Guy PARIS rappela qu’en 2017, 55 % des « Moissonneurs » avaient retrouvé une solution de retour à l'emploi par le biais de formations et de stages alors que 31 % trouvaient un emploi durable.

L’élu d’Auxerre salua aussi le travail effectué par le Collectif Emploi 89, structure associative apparue lors de moissons antérieures (Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.).

Enfin, il ne désespère pas semer sur l’ensemble du territoire national les graines de ce concept dont l’Auxerrois s’enorgueillit avec succès depuis tant d’années. « Un récent article publié sur le site du Commissariat général à l’Egalité des Territoires valorise notre action : il suffirait de peu pour que notre expérience soit portée ailleurs. Et je l’encourage vivement… ».

Concluant par cette belle pensée de Sénèque, « ce n'est pas parce que c'est difficile que l'on n'ose pas mais parce qu'on n'ose pas que c'est difficile…», Guy PARIS entend redonner confiance en accompagnement aux côtés de ses partenaires les demandeurs d’emploi dans cette œuvre collective et solidaire…