Malgré un léger différentiel de – 4 recrues par rapport à l’exercice antérieur de 2016, l’armée de Terre aura converti grâce à l’opiniâtreté des responsables du Centre d’information et de recrutement des forces armées (CIRFA de l’Yonne) 86 dossiers de candidature avec à la clé un contrat d’engagement auprès de la jeune génération sur 457 demandes d’information préalables. 39 % de ces choix conduisant à une carrière professionnelle de 1 à 10 ans s’effectuent vers le corps de l’infanterie, arme blindé et cavalerie, 36 % en forces de soutien (logistique, télécommunication, restauration, maintenance…) et 25 % en forces d’appuis (artillerie, génie, sapeurs-pompiers de la Brigade de Paris…). Un bilan très satisfaisant selon l’adjudant-chef Bruno NIRLO, à la tête du CIRFA, qui présentait les contours de cet engouement lors d’une cérémonie de signatures de la nouvelle promotion de décembre…
AUXERRE : L’armée de Terre recrute et forme chaque année de nouveaux militaires. Ce n’est un secret de polichinelle pour personne puisque de nombreuses campagnes de communication inondent à rythme constant les médias depuis plusieurs mois. Et leur impact sur la frange juvénile de la population est considérable.
Agés de 18 à 25 ans, filles ou garçons indistinctement, diplômés ou sans qualification, ces jeunes gens, issus de toutes les strates sociales de notre société décident de s’engager sur des périodes temporelles à géométrie variable, de une année à dix ans, selon leurs appétences à vivre de nouvelles aventures. Mais, celles-ci ne représentent pas un coup de folie passagère. Mûries, réfléchies, déterminées, le plus souvent en accointance avec le soutien de la famille ou des proches, ces décisions ne sont pas prises à la légère.
Le désir de servir la patrie et de vivre de vraies aventures avant tout…
Œuvrer pour une noble cause, la défense de la patrie et apporter sa contribution à l’honneur de la France, constituent les premiers arguments émis par ces militaires en herbe qui ne manqueront pas de s’aguerrir au contact de leurs supérieurs hiérarchiques pendant leur formation de soldat. Viendra ensuite le temps de la spécialisation au cours de séances formatives intenses.
Car, l’armée de terre, entreprise à part entière, possède une kyrielle de possibilités d’épanouissement professionnel au gré des spécialités qu’elle propose.
« Que l’on soit dans les transmissions, les cuisines, affectés au service médical, comptable et administratif, à l’électricité ou au génie, ce ne sont que des postes à forte responsabilité mêlant obligatoirement rigueur et discipline, explique Bruno NIRLO, en charge de la signature d’une dizaine de nouveaux contrats d’engagement afin de ponctuer le bilan 2017.
Plusieurs acteurs de la vie institutionnelle et économique permettent justement de diriger ces jeunes gens, marqués par les tragiques événements liés aux attentats, de servir la France. Qu’il s’agisse de Pôle emploi, des Missions locales mais aussi des forces de l’ordre (gendarmerie, police nationale, sapeurs-pompiers…), tous relaient abondamment les informations distillées à large échelle par les forces des armées françaises. Aujourd’hui, 15 000 postes sont à pourvoir pour ces jeunes gens issus de la génération Z qui désirent embrasser une carrière professionnelle.
Un impact économique indéniable sur un territoire…
« Vous savez, ajoute l’adjudant-chef avec le sens pédagogique qui est le sien, ces nouvelles recrues perçoivent un salaire garanti compris entre 700 et 1 300 euros nets chaque mois. Le temps de la durée de leur contrat qu’ils peuvent en outre proroger très facilement s’ils en éprouvent l’envie. Logés, nourris à titre gracieux, ces jeunes comprennent immédiatement la réalité de l’impact économique qui s’offre à eux. Prenons l’exemple de ces 86 nouveaux contrats validés en 2017, cela représente au bas mot 97 000 euros nets de dépenses effectives mensuelles sur le seul département de l’Yonne lors des retours en permission ! ».
Certaines entreprises, partenaires, l’ont parfaitement assimilés et gardent aussi sous contrat des jeunes gens désireux de rejoindre l’armée jusqu’au terme de la procédure d’engagement qui peut courir sur plusieurs mois. C’est le cas de Mc DONALD'S et du spécialiste du traitement téléphonique commercial, la société ARMATIS.
Quant au bilan 2017, il permettra à l’un des jeunes gens de niveau bac +5 d’être incorporé en qualité d’officier en qualité d’architecte ; huit autres personnes iront grossir les effectifs des sous-officiers (ils sont bacheliers) et 77 signataires, ne bénéficiant d’aucune qualification à niveau baccalauréat, deviendront des militaires du rang. Notons que la télécommunication pour 10 % d’entre eux et la logistique (8 %) retiennent l’intérêt des choix en priorité. Réparties sur l’ensemble du territoire national, ces jeunes recrues ont délibérément choisi leurs affectations. Dont une en Allemagne…
Les zones de recrutement de notre territoire se partagent équitablement les origines de cette passion : 38 % des recrues 2017 sont natifs du secteur de Sens, 31 % proviennent d’Auxerre et de ses environs tandis que 25 % vivent dans l’Avalonnais. A signaler que 6 % de ces jeunes pousses viennent des départements limitrophes.